Romain Faraut s’entretient avec The Wealth Mosaic à propos de l’expansion européenne de Croesus

Romain Faraut s’entretient avec The Wealth Mosaic à propos de l’expansion européenne de Croesus

Cet article a été initialement publié par The Wealth Mosaic le 14 mars 2024. Cliquez ici pour lire l’article.

Pour cette série de publications, nous interrogeons des cadres supérieurs de grandes entreprises de gestion de fortune, des fournisseurs de solutions et des influenceurs de WealthTech pour en savoir davantage sur eux, leur parcours, leur point de vue sur le marché et leur vision de l’avenir de la gestion de fortune.

Pour ce numéro de The Wealth Mosaic, nous nous sommes entretenus avec Romain Faraut, responsable du développement du marché suisse chez Croesus, et nous lui avons demandé de nous expliquer pourquoi, dans le marché actuel, les firmes et les gestionnaires de fortune ont besoin d’avoir de meilleurs outils de rééquilibrage de portefeuille sous la main.

Ravi de vous rencontrer. Pouvez-vous d’abord nous parler un peu de vous et de votre carrière ?

J’ai commencé ma carrière en tant que consultant en informatique pour des banques privées suisses à la fin des années 1990. Mon travail consistait à aider ces dernières à obtenir leur certification, à préparer l’arrivée de l’an 2000 et à intégrer l’euro à leurs systèmes informatiques. Au fil du temps, je me suis davantage intéressé à l’aspect fonctionnel de l’entreprise et après une formation approfondie, j’ai obtenu le titre de Certified Wealth Manager (CWM). J’ai pu ensuite travailler pendant plus d’une décennie comme chargé de comptes pour des clients fortunés dans une banque privée basée à Genève.

Capitalisant sur les deux facettes de mon expérience, le côté technique et l’aspect commercial, je suis ensuite devenu consultant en gestion en 2021. Les projets sur lesquels j’ai travaillé visaient à faciliter la modernisation du secteur de la gestion de patrimoine. Au cours de ma carrière de consultant, j’ai eu la chance de travailler avec diverses banques et sociétés de gestion de patrimoine.

Où est situé votre principal lieu d’affaires ?

À Genève, mais nous couvrons l’ensemble du marché suisse et ses autres places financières.

Quel est votre principal objectif dans votre rôle actuel ?

Je veux d’abord développer le marché suisse parce que Croesus cherche à étendre son rayonnement en Europe, et agir à titre d’ambassadeur pour cette WealthTech nord-américaine. Pour commencer, je dois donc renouer avec mon vaste réseau de contacts et d’acteurs dans le secteur de la gestion de fortune. L’idée est d’adapter et de démontrer les avantages indéniables (à la fois pour les banques et pour les clients des banques) à utiliser notre solution de rééquilibrage de portefeuille de nouvelle génération.

Intéressant ! Alors pour ceux qui ne savent pas qui est Croesus, pouvez-vous nous dire qui elle est, ce qu’elle fait et en quoi elle est différente ?

Croesus est une WealthTech canadienne qui repose sur plus de 35 ans de succès, et qui prône des valeurs pleinement alignées avec le secteur suisse de la gestion de fortune. Les solutions de gestion de portefeuille et de rééquilibrage de Croesus sont déjà utilisées par plus de 15 000 utilisateurs quotidiens, qui gèrent collectivement plus de 1 000 milliards de francs suisses en actifs financiers.

Pourquoi avez-vous choisi de vous installer en Europe maintenant, et pourquoi vous concentrez sur la Suisse dans un premier temps ?

Croesus a passé trois ans à effectuer des recherches et des analyses approfondies du marché européen en matière de gestion de fortune, avec l’appui de deux firmes de conseils bien connues qui se spécialisent dans le domaine de la gestion de patrimoine. Chercher à se développer en Europe est une décision assez typique pour une entreprise nord-américaine. Nous avons choisi de nous concentrer sur la Suisse en tant que premier pays à cibler en raison de son secteur de pointe en gestion de fortune.

Quels sont les enjeux rencontrés dans le marché en ce qui concerne le rééquilibrage de portefeuilles ? Comment ces problèmes sont-ils apparus ? Comment les clients les décrivent-ils ?

Le rééquilibrage est souvent perçu comme une fonction simple et secondaire dans une solution de gestion de portefeuille, une fonction qui apporte un soutien limité aux besoins des gestionnaires de portefeuille en ce qui concerne leurs tâches quotidiennes (comme la couverture du risque de change, la gestion des préférences particulières des clients) et les attentes actuelles des clients (convictions personnelles, gestion de portefeuille fiscalement avantageuse) ; bref, une fonction qui limite les occasions d’affaires.

Pour être vraiment efficace, toute solution doit s’appuyer sur l’automatisation. Il s’agit d’un procédé qui offre des possibilités d’évolution et qui aboutit, par conséquent, à la création de valeur et à la réduction des coûts de gestion de portefeuilles. Cette voie ouvre la porte à de nouveaux segments de clientèle tels que les investisseurs fortunés.

Les équipes dédiées aux investissements devraient donc être en mesure de se délester du temps passé à gérer les tâches dans Excel pour se concentrer sur des opérations qui avantagent directement leurs clients.

Avec quel type de clients avez-vous tendance à travailler ? Pourquoi cherchent-ils généralement une solution de gestion de portefeuille ?

Nous travaillons avec les banques privées et les divisions de gestion de fortune des grandes banques internationales pour les aider à améliorer et à simplifier l’ensemble de leur processus de gestion discrétionnaire de portefeuille. Les clients en profitent également puisque les banques utilisent un mode de gestion des actifs qui est personnalisé et de grande qualité. Tout le monde y gagne.

Quels sont les gains facilement réalisables lorsque vient le temps d’améliorer le processus de gestion de portefeuille ?

Parmi ces gains, on peut penser à l’élimination de 80 % des tâches répétitives pour que les équipes de gestion puissent se concentrer sur les activités qui ajoutent de la valeur aux clients finaux.

En disposant d’un outil robuste et flexible, les gestionnaires de patrimoine peuvent s’éloigner de l’approche universelle et proposer des offres qui sont réellement personnalisées en fonction des besoins de chaque client. Il ne s’agit pas d’un coup de pub. On parle ici d’un élément qui apporte une réelle valeur ajoutée et qui est très bien reçu par le client final.

Quelles sont vos aspirations pour le marché suisse cette année ? Quels sont, selon vous, les principaux défis auxquels l’industrie est confrontée en général ?

Les gestionnaires de fortune ont besoin de bien comprendre la situation des clients pour exploiter au maximum les données et arriver à fournir des services d’investissement sur mesure. La prochaine génération de clients a besoin d’angles d’approches différents. Du même souffle, elle souhaite tirer profit de la réputation d’excellence dont jouit le secteur de la gestion de patrimoine en Suisse.

Si vous aviez une baguette magique et que vous pouviez changer UNE chose dans le secteur cette année, quelle serait-elle et pourquoi ?

J’inciterais les gens à penser de manière positive et à rester concentrés sur le positionnement unique de la Suisse sur la scène mondiale de la gestion de fortune au lieu de se laisser distraire par l’environnement géopolitique en constante mouvance, qui pourrait être considéré comme la nouvelle normalité.


À propos de la personne interviewée :
https://www.linkedin.com/in/romainfaraut/

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