Plaider pour l’intelligence d’affaires

Plaider pour l’intelligence d’affaires

par Alexandre Giard-Choinière, CFA, Analyste d’affaires chez Croesus
en collaboration avec Jessica Caruso, Gestionnaire marketing chez Croesus

Les mégadonnées, la transformation numérique, et l’intelligence d’affaires sont des expressions qui sont devenues de plus en plus populaires au cours des dernières années. Les institutions financières ont adopté cette nouvelle tendance et adapté des modèles commerciaux pour intégrer l’analyse des données dans leurs activités quotidiennes.

Exploiter des quantités massives de données créées et stockées par les institutions financières présente des avantages tangibles. En explorant méticuleusement les données, ces entreprises ont identifié de nouvelles occasions pour la vente croisée des produits clés et la croissance de leur part de portefeuille. Une autre conséquence est une compréhension de plus en plus granulaire de la segmentation de clientèle, qui déclenche la prise de décision, la planification et le développement de l’analyse prédictive.

Tandis que les institutions financières commencent à tirer bénéfice de l’analyse des données, il devient de plus en plus évident que ces gains pourraient être multipliés si les pratiques d’intelligence d’affaires étaient mises en œuvre dans différents domaines de l’entreprise, y compris la gestion de patrimoine.

Toute la question est de savoir pourquoi les conseillers en placement devraient se soucier de l’analyse de données.

Les conseillers subissent des pressions de tous côtés : la concurrence des solutions automatisées, les clients qui demandent des prix plus compétitifs et les institutions qui exigent constamment de meilleures performances et des stratégies pour atténuer les risques. Malgré la complexité et le risque associés à l’activité d’un conseiller, le secteur des placements continue d’évaluer le succès (ou l’échec) des conseillers en utilisant deux mesures simples, les actifs sous gestion (ASG) et les revenus. Ces deux mesures ont traditionnellement servi de base au conseiller pour élaborer une stratégie commerciale et trouver des occasions de croissance.

Cela a-t-il vraiment du sens ?

Si ces mêmes mesures étaient appliquées à un détaillant, le propriétaire d’une entreprise dans tout autre secteur d’activité aurait-il suffisamment d’outils de gestion d’entreprise, d’informations et d’analyses pour prendre des décisions éclairées et suivre la croissance de l’entreprise?

Par exemple, une quincaillerie qui utiliserait les mêmes paramètres qu’un conseiller en investissement surveillerait simplement ses ventes totales et la valeur de l’inventaire. Il n’y aurait pas de mesure des coûts, de la marge, de la rentabilité, des coûts salariaux, des coûts fixes, de la rotation des stocks, du coût moyen d’une transaction, des flux de trésorerie, des prix, de la saisonnalité, des caractéristiques démographiques des clients, du marketing des produits, etc.

De toute évidence, les détaillants doivent comprendre et gérer un ensemble complexe de données afin de maximiser la croissance des activités et des revenus, de contrôler les coûts et de générer des profits. Toutes ces mesures fournissent au propriétaire d’une entreprise un aperçu des différents domaines d’activité et une vue complète de sa performance.

Considérer des mesures plus poussées

Les conseillers doivent considérer d’autres mesures que les ASG et les revenus pour prendre des décisions. Grâce aux innovations technologiques et à la gestion des données, les conseillers en patrimoine peuvent maintenant accéder à un large éventail de sources de données qui peuvent être combinées pour produire une vue cohérente et intégrée de l’ensemble de leurs activités.

Les conseillers peuvent voir la performance et l’évolution de leurs affaires, les facteurs qui stimulent la croissance, les produits les plus efficaces, les clients les plus rentables, les occasions et les menaces, et comment leurs affaires se comparent à celles de leurs pairs et des principaux conseillers de l’entreprise.Il s’agit d’un changement radical pour la gestion de patrimoine : les conseillers gèrent une entreprise complexe à risque élevé, ils ont besoin des outils de gestion d’entreprise pour gérer et développer celle-ci.

Dans un monde axé sur la technologie, les conseillers ainsi que les institutions financières continuent de s’adapter aux divers facteurs qui les obligent à repenser leur façon de faire. L’intelligence d’affaires est l’un de ces facteurs qui peuvent réellement faire avancer les affaires d’un conseiller en lui fournissant les connaissances pour être plus compétitif.

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