La rétrospective de 2023 selon les experts de Croesus

La rétrospective de 2023 selon les experts de Croesus

L’année 2023 a été ponctuée de rebondissements dans les milieux financiers et dans la communauté des FinTech. Les experts de Croesus reviennent sur certains moments de l’année.

Janvier : l’impact de l’IA générative se fait sentir

En tenant compte de ses 13 millions d’utilisateurs par jour uniquement pour le mois de janvier, le logiciel libre et robot conversationnel de bout en bout ChatGPT est en route pour révolutionner les processus de planification financière et de gestion des investissements. Pendant que les créateurs de technologie intégraient ChatGPT, le secteur de la gestion de patrimoine anticipait le changement de paradigme provoqué par l’adoption de l’IA, des mégadonnées et de la cybersécurité.

« L’année 2023 marque le début d’une ère de transformations à notre manière d’interagir avec les applications. Il y a eu une adhésion massive à l’intégration d’assistants virtuels pour épurer les processus quotidiens et connecter des systèmes entre eux pour faciliter l’exécution de tâches complexes », mentionne Maxime Dumas, Chercheur principal du Croesus Lab. Dumas a passé une partie de l’année à orienter ses recherches sur la technologie en IA générative.

Au mois de mars, l’industrie a décidé d’accueillir des solutions à intelligence artificielle comme la suite FMG, un engin de contenu personnalisé. Les firmes de gestion de patrimoine, incluant J.P. Morgan, ont suivi, démontrant ainsi un engagement à intégrer l’IA pour gérer l’agrégation des données et les interactions avec les clients.

Dumas met l’accent sur l’omniprésence croissante de ces assistants et constate à quel point ils simplifient les interactions et améliorent le rendement. « Au fur et à mesure que l’IA évolue, les assistants virtuels n’améliorent pas uniquement l’expérience utilisateur, ils deviennent une partie intégrante de la gestion des opérations complexes que nous nous efforcions auparavant à automatiser », ajoute-t-il.

Malgré la prudence des cadres de certains services financiers, le Canada s’affiche comme le leader mondial de la concentration de talents en IA grâce à des centres de recherche comme Amii, Borealis, le CIFAR, le CRIM, l’IVADO Labs, Mila, SOSCIP, l’institut Vector et le Croesus Lab.

« Comme nous entrons en 2024, le secteur de l’intelligence artificielle est en voie de faire un autre grand bond vers l’avant, poussé par l’émergence d’agents autonomes de plus en plus complexes. Ces systèmes avancés d’IA sont censés être en mesure d’effectuer des tâches élaborées de façon indépendante, une évolution importante comparativement aux assistants de 2023. Ce développement est un jalon important pour l’IA en ce sens où elle ne servira pas uniquement d’assistance, mais servira à effectuer des opérations complexes de manière autonome, et s’intégrera donc dans d’autres secteurs variés », mentionne Dumas.

Février : la hausse de l’inflation ébranle les marchés

En février, les taux d’inflation ont atteint des niveaux records et ont forcé les banques centrales à relever leur taux directeur.  Les obligations ont généré les rendements les plus élevés de la décennie alors que les actions, surtout les actions dépréciées et celles versant des dividendes, ont affiché un potentiel renouvelé.

« La croissance économique post-pandémie ainsi que les problèmes d’approvisionnement à l’échelle mondiale ont causé une inflation inattendue et ont forcé les banques centrales du monde à augmenter leur taux pour tenter de contrer l’inflation », affirme Marc Riel, Vice-président, Développement des affaires et partenariats stratégiques, Amérique du Nord chez Croesus.

Au mois d’août, les principales banques canadiennes ont été confrontées à divers défis reliés aux dépenses croissantes, aux provisions pour pertes sur prêts et à la détérioration de la situation financière des consommateurs. Ce retard sur le marché en général a incité ces banques à prévoir une baisse de leurs bénéfices au troisième trimestre en raison de l’augmentation imminente des taux d’intérêt. Les spéculations sur le relèvement des taux par les banques centrales se sont multipliées et ont alimenté les idées quant à la hausse des coûts de financement et au ralentissement de la croissance des prêts.

En septembre, les perspectives de la Bank of America laissaient présager un exode des actions alors que le rendement des bons du Trésor à plus de 10 ans atteignait son plus haut niveau depuis 2007. Le marché a donc dû s’ajuster. Les investisseurs se sont rapidement désengagés des actions, ce qui a entraîné des sorties de fonds de 16,9 milliards de dollars au cours de la semaine du 20 septembre. Malgré ces conditions difficiles, les marchés boursiers ont regagné leur élan à la mi-octobre et ont failli atteindre leur plus haut niveau à la mi-novembre 2023.

Mars : une onde de choc bancaire qui a transformé la finance

La tempête a éclaté le 8 mars lorsque le Credit Suisse a fait un plongeon de 22 % à la suite de plusieurs révélations de l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA) relativement au scandale Greensill. Les inquiétudes à propos des fluctuations des swaps de crédit (CDS) et les départs des clients du secteur de la gestion de patrimoine ont ensuite provoqué davantage de turbulences. L’audit de PwC a relevé des doutes quant aux contrôles internes de la banque.

Comme la situation a empiré, USB a accepté de reprendre Credit Suisse pour 3 billions de francs suisses et la Banque nationale suisse a décidé d’y injecter 100 billions de dollars en liquidité. Cette fusion forcée a ouvert la voie à de très gros défis à long terme. La combinaison de ces deux banques, désormais un géant de 5 billions de dollars en actifs sous gestion, a remodelé le paysage financier mondial.

Les vagues de cette crise se sont répercutées bien au-delà de la Suisse et ont été ressenties à la Deutsche Bank, ravivant des inquiétudes quant à la stabilité de l’ensemble du secteur bancaire.

Cette crise a également eu des échos aux États-Unis où la Silicon Valley Bank, la First Republic Bank et la Signature Bank ont fait face à des événements inattendus qui ont nécessité une intervention du pouvoir en place et certaines acquisitions forcées. Moody’s et S&P ont baissé la note de plusieurs banques de moyenne envergure en évoquant un resserrement des conditions financières et des tensions sectorielles.

« La crise bancaire du printemps 2023 nous a rappelé celle de 2008, et nous nous sommes tous demandé si nous allions devoir faire face aux mêmes impacts de risque systémique d’un continent à l’autre. Heureusement, la crise a rapidement été maîtrisée et n’a touché qu’une poignée d’institutions financières. Je crois que les leçons de 2008 ont aidé les preneurs de décisions à gérer la crise de 2023, » mentionne Frédéric Le Bouar, Directeur, Marketing de produits et rayonnement des affaires chez Croesus.

Avril : un nouvel organisme de réglementation change le paysage financier canadien

Le 25 avril, le président du nouvel Organisme canadien de réglementation des investisseurs (OCRI), Tim Hodgson, a dévoilé le nom et le logo de l’organisme. Né de la fusion entre l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM) et l’Association canadienne des courtiers de fonds mutuels (ACFM), l’OCRI souhaite relever le niveau de compétences des conseillers financiers et propose un modèle de vérification des compétences qui est centré sur l’évaluation.

« Cette fusion simplifiera le cadre de la gestion de patrimoine tout en offrant une occasion d’affaires aux sociétés et aux firmes d’investissement. Ces dernières pourront désormais répondre aux besoins de différents marchés grâce à une structure efficace et efficiente qui profitera ultimement aux investisseurs », mentionne Luc Larose, Vice-président, Expérience client chez Croesus.

La mise en place d’un organisme d’autoréglementation unifié est motivée par la volonté de créer de la valeur pour les investisseurs, promouvoir l’innovation dans le secteur canadien de l’investissement, simplifier les services offerts aux fournisseurs et aux conseillers quelle que soit leur région, réduire le fardeau réglementaire et les obstacles reliés à l’expansion des entreprises. Ce geste est particulièrement bénéfique à celles qui utilisent des plateformes distinctes pour les activités réglementées par l’OCRCVM et celles de l’ACFM, et pour les courtiers au Québec.

« Les investisseurs profiteront d’un accès simplifié à divers produits d’investissement et de la chance de conserver le même conseiller ou la même firme au fur et à mesure de l’évolution de leurs besoins. Désormais les conseillers seront soumis à des exigences réglementaires uniformes indépendamment du produit d’investissement qu’ils gèrent, ce qui assurera une meilleure protection du public », mentionne Larose.

En octobre, l’OCRI a procédé à des moyens pour consolider et harmoniser les règles qui s’appliquent aux courtiers en placement et aux courtiers en épargne collective afin qu’elles soient moins normatives et davantage fondées sur des principes.

Juin : les gestionnaires s’adaptent aux défis qui viennent avec les solutions technologiques

Devant la flambée des coûts, l’érosion des marges et le nombre grandissant des demandes des clients, les professionnels en gestion de patrimoine et en gestion d’actifs se tournent vers des solutions technologiques externes. Le rapport Scalable Tech and Operations in Wealth and Asset Management publié en juin par le Boston Consulting Group révèle une hausse remarquable de 10 % des dépenses en technologies externes dans le secteur depuis 2018.

« Ce changement de cap vers l’adoption de solutions en technologies financières dans le domaine de la gestion de patrimoine est un avantage considérable pour Croesus. En tant que précurseur en matière de livraison de solutions de gestion de patrimoine de pointe, autant aux institutions financières qu’aux gestionnaires indépendants privés, Croesus est bien placée pour se démarquer dans ce paysage en évolution », mentionne Marc Riel, Vice-président, Développement des affaires et partenariats stratégiques, Amérique du Nord.

Juin : hausse des clients des conseillers canadiens

Les conseillers financiers et les gestionnaires de patrimoine canadien font état d’une augmentation importante des services personnalisés aux clients. En effet, 92 % d’entre eux ont remarqué une hausse au cours des cinq dernières années, selon une étude de Ortec Finance publiée en juin. Cette croissance devrait se maintenir ; 54 % des gestionnaires prévoient une hausse des clients de 20 % sur les trois prochaines années.

« Le nombre des investisseurs a atteint des sommets et ce nombre devrait continuer de s’accroître dans les prochaines années, parallèlement au montant des actifs sous gestion. Le moteur de cette croissance est l’espérance de vie prolongée des individus dans les pays développés, faisant en sorte que trois générations d’investisseurs sont simultanément en âge d’investir. De plus, le transfert de richesse intergénérationnel en cours se traduit donc par plusieurs milliards de dollars pour les générations futures », mentionne Luc Larose, Vice-président, Expérience client chez Croesus.

L’étude d’Ortec souligne le rôle crucial de la technologie. Selon 78 % des répondants, l’efficacité du service aux clients est attribuable à un investissement majeur dans les technologies. L’étude fait la lumière sur les défis rencontrés par les professionnels de la finance et les occasions qui se présentent à eux pour répondre aux besoins grandissants, et met l’accent sur la nécessité d’investir dans des technologies évolutives pour gérer l’augmentation prévue de la clientèle.

« Du point de vue des conseillers et des firmes de gestion de patrimoine, la technologie est cruciale pour gérer cette croissance. Elle facilite la gestion d’un large volume de clients à un coût moindre et préserve l’interaction entre les individus. L’intégration de l’intelligence artificielle aux solutions des conseillers a le potentiel de simplifier leurs activités tout en accélérant le traitement des demandes. Toutefois, la recherche d’un équilibre avec la sécurité des données est vitale. Nous sommes devant un défi fascinant qui requiert une méthode réfléchie », mentionne Larose.

Août : le resserrement monétaire mondial

Pour la première fois depuis la crise financière de 2008, la richesse privée mondiale a connu un resserrement en 2022. Le Global Wealth Report 2023 présenté conjointement avec UBS et le Credit Suisse, a annoncé un resserrement de la politique monétaire de 2,4 % pour un total de 454 billions de dollars de la richesse mondiale. Influencée par la dépréciation des actifs et l’augmentation du dollar américain, la richesse par adulte a baissé de 3,6 % pour atteindre 84 718 $.

Des pays comme les États-Unis, le Japon, la Chine, le Canada et l’Australie ont fait face à des reculs considérables, alors que la Russie, le Mexique, l’Inde et le Brésil ont connu des hausses. La Suisse, notamment,est en première place au palmarès de la richesse par adulte, suivie des États-Unis, puis de Hong Kong.

Le Canada a connu une baisse importante de 10 % de sa richesse en 2022, baisse qui a touché à la fois les actifs financiers et non financiers. Malgré ce recul, un point positif demeure : le rapport prédit une augmentation possible de 63 % des millionnaires canadiens d’ici 2027, dépassant ainsi la hausse modeste de 16 % prévue aux États-Unis. Cette croissance devrait contribuer à un rebond de la richesse mondiale pour atteindre 629 billions de dollars d’ici 2027.

En dépit des défis de 2022, le Global Wealth Report prévoit un avenir radieux. D’ici 2027, la richesse mondiale devrait connaître une hausse de 38 % et la richesse par adulte, se chiffrer à 100 270 $. Durant cette période, le nombre d’individus riches et ultra-riches devrait atteindre 86 millions et 372 000 respectivement.

« Pour que ces prédictions s’avèrent, nous aurons besoin d’un atterrissage en douceur et d’une croissance économique forte qui pourra nous sortir de la récession qui menace », souligne Marc Riel, Vice-président, Développement des affaires et partenariats stratégiques, Amérique du Nord.

Octobre : un parcours évolutif en investissement responsable

En 2023, l’investissement responsable a rencontré des défis mais a conservé toute sa pertinence. Le Rapport de tendances de l’investissement responsable canadien 2023 a révélé que l’année 2022 a été marquée par un total de 2,9 billions de dollars en investissement responsable et que ce type d’investissement constituait 49 % de la part de marché. L’attention portée aux facteurs ESG s’intensifie; 93 % des répondants accordent une priorité aux facteurs reliés au climat et 81 % d’entre eux se tournent vers les facteurs d’équité, de diversité et d’inclusion.

Les rapports ESG ont gagné en importance. En effet, 57 % des répondants confirment qu’ils ont davantage confiance en leur qualité. Malgré certaines inquiétudes reliées à l’écoblanchiment et à la fiabilité des données, 93 % d’entre eux prévoient que la sensibilisation des individus aux changements climatiques et les exigences réglementaires stimuleront la croissance continue de l’investissement socialement responsable.

Pour répondre à ces préoccupations, Broadridge a lancé l’ESG Analyzer le 23 janvier dernier, afin d’aider les entreprises à mesurer de manière transparente leurs pratiques en matière d’ESG. Cet outil, devenu un incontournable compte tenu de l’importante croissante des publications faisant état des enjeux sur les ESG, favorise du même souffle la transparence et la reddition de comptes.

Des défis ont cependant vu le jour au moment où Vanguard, gestionnaire de 8 billions de dollars, a décidé de se retirer du regroupement Net-Zero Asset Managers à la fin de 2022. Le scepticisme de Tim Buckley, Directeur général, à l’égard de la valeur des ESG a donné le ton à l’année 2023. Dès mars 2023, le plus important fonds indiciel, iShares ESG Aware MSCI USA ETF, a perdu près de 6,3 milliards de dollars en cumul annuel jusqu’à ce jour. Le contrecoup politique et les inquiétudes quant au rendement ont provoqué une perte collective de 5,8 milliards de dollars des fonds domestiques négociés en bourse identifiés comme ESG.

Qui plus est, un rapport de Greenpeace publié en mars soulignait un certain désengagement environnemental et dévoilait que les 5 banques les plus importantes avaient fourni 20,4 % du financement destiné aux combustibles fossiles. Ce rapport faisait état du besoin de réglementer les pratiques du secteur bancaire en matière d’objectifs reliés aux ESG et mettait en lumière l’impact plus large de ce mouvement axé sur les ESG.

« L’objectif premier des institutions financières est d’utiliser du capital et des fonds de manière stratégique afin de générer un rendement considérable sur ses investissements. En opérant des deux côtés du spectre, elles jouent avec deux jeux de cartes et peuvent ainsi s’enrichir indépendamment du résultat. Alors que les énergies renouvelables, à forte intensité de capital, ont fait face à des défis en matière de hausse des taux d’intérêt, les entreprises dans le secteur des énergies fossiles, du pétrole et du gaz ont émergé comme les plus performantes dans l’ère post-pandémie et ont profité de la flambée des prix du pétrole », affirme Marc Riel, Vice-président, Développement des affaires et partenariats stratégiques, Amérique du Nord.

Novembre : la lente avancée du Canada vers le système bancaire ouvert

En 2023, l’avancée du Canada vers le système bancaire ouvert a été freinée par plusieurs défis et des délais. Alors que l’industrie financière attend impatiemment les prochains développements, le sentiment d’urgence continue de grandir dans le secteur. Les annonces dévoilées par le gouvernement fédéral en novembre dernier pourraient sérieusement accélérer le rythme en 2024.

« Les premiers pas vers un système bancaire ouvert auront lieu dans le secteur du paiement et des services bancaires. Il faudra peut-être un peu plus de temps pour que le secteur de la gestion de patrimoine puisse tirer profit d’un tel modèle, mais nous savons que c’est en route », mentionne Raghid Nami, Leader de produit et Expert dans le domaine du système bancaire ouvert chez Croesus.

L’annonce du troisième retard de livraison dans le déploiement du programme de paiement en temps réel (PTR) de juin témoigne des difficultés rencontrées par le comité consultatif sur le système bancaire ouvert qui a demandé une extension de son mandat.

En août, la Financial Data and Technology Association (FDATA) d’Amérique du Nord a exprimé son mécontentement face à l’absence de progrès dans les projets portant sur le système bancaire ouvert au Canada. En même temps, l’Open Finance Network Canada (OFNC) publiait un appel urgent à Finances Canada pour l’exhorter à mettre en place un échéancier ferme pour implanter un système bancaire ouvert et élaborer une feuille de route détaillée.

Les inquiétudes se sont aggravées en septembre lorsque le budget fédéral n’a fait aucune mention de ce projet transformateur, semant ainsi le doute sur l’engagement du gouvernement.  En réponse à certaines incertitudes, des groupes de travail et des entreprises en Fintech ont entrepris des actions collectives en octobre et ont lancé la campagne Choisir plus afin d’exiger une modernisation rapide du système financier. En novembre, un projet de loi conservateur pressait le gouvernement de faire avancer la législation, visiblement au point mort.

Fin novembre, le gouvernement fédéral présentait son Énoncé économique de l’automne. Cet Énoncé comprenait un énoncé de politique sur les services bancaires pour les gens qui faisait état d’une structure législative devant être annoncée dans le budget de l’année 2024. Cette « loi-cadre qui sera présentée dans le budget de 2024, proposera une approche progressive pour la portée du système, la surveillance de la norme technique et l’échéancier lié à l’élimination progressive de la capture de données d’écran ». Selon l’énoncé, le Ministère des Finances Canada collaborera avec diverses parties concernées pour que cette législation voie le jour en 2025.

Alors qu’environ 9 millions de canadiens partagent présentement leurs données financières en fournissant des identifiants bancaires confidentiels à des fournisseurs de services, tout en étant de plus en plus disposés à partager leurs données financières, le manque de connaissance des canadiens en regard du système bancaire ouvert est un autre défi qui doit être surmonté.

« Je crois que le système bancaire ouvert, une fois implanté dans le secteur de la gestion de patrimoine, apportera beaucoup de valeur aux conseillers et ultimement, aux investisseurs. Les gestionnaires de patrimoine doivent se préparer à un écosystème du genre, car nous nous attendons à ce que les modèles d’affaires doivent s’adapter. C’est ce que nous faisons chez Croesus. Nous sommes prêts à soutenir vos projets dans un système bancaire ouvert avec les API dont vous aurez besoin pour concrétiser l’implantation de vos projets d’intégration », mentionne Nami.

Décembre : la Réserve fédérale américaine maintient le statu quo

Lors de sa réunion de décembre 2023, la Federal Open Market Committee (FOMC) a décidé de conserver la stabilité du taux des fonds fédéraux pour la troisième année consécutive en maintenant la fourchette cible entre 5,25 % et 5,50 %. Il importe de noter que la Banque centrale a reconnu un ralentissement de l’activité économique et s’est engagée à ramener l’inflation à son objectif de 2 %.

« La FOMC et les autres banques centrales mondiales ont à leur charge la gestion délicate de l’inflation sans pour autant étouffer la croissance économique. Les signes récents de la FOMC suggèrent de façon claire qu’il ne suffit plus d’envisager la hausse des taux d’intérêt, mais qu’il faut surveiller de près le ralentissement économique imminent », mentionne Marc Riel, Vice-président, Développement des affaires et partenariats stratégiques, Amérique du Nord.

Le marché a réagi positivement à la décision du FOMC, certains l’interprétant comme un pivot dovish. La mise à jour du Summary of Economic Projections a révélé un plan provisoire de trois réductions du taux d’intérêt en 2024, s’éloignant ainsi de la position hawkish précédente de la FOMC.

« La FOMC a même mentionné qu’elle était prête à réduire les taux si nécessaire. En guise de réponse, non seulement les marchés intègrent l’augmentation actuelle des taux, ils commencent déjà à anticiper les futures baisses des taux », ajoute Riel.

La Banque centrale demeure vigilante, évalue divers facteurs incluant les conditions du marché du travail, les pressions inflationnistes et les développements internationaux, puisqu’elle cherche à réaliser son double mandat de promouvoir la stabilité de l’inflation et un niveau d’emploi maximal.

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